Hong Kong (Photo/Xinhua)
Le pôle Shenzhen-Hong Kong-Guangzhou s'est hissé à la première place du classement 2025 de l'Indice mondial de l'innovation (IMI), qui liste les 100 meilleurs pôles d'innovation mondiaux. Quatre autres pôles chinois – Beijing, Shanghai-Suzhou, Hangzhou, et Nanjing – figurent également parmi les 15 premiers, selon le rapport publié lundi par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
Des analystes ont attribué l'amélioration de l'innovation au sein de ce pôle à sa chaîne industrielle bien établie, à ses solides capacités de production et aux progrès technologiques soutenus de la région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao.
« L'essor du pôle Shenzhen-Hong Kong-Guangzhou reflète également le dynamisme général de la région de la Grande Baie », a déclaré Liang Haiming, doyen de l'Institut de recherche de « La Ceinture et la Route » de l'Université de Hainan.
L'écosystème d'innovation de la région de la Grande Baie repose sur une recherche et développement (R&D) robuste, des dépôts de brevets et la croissance des start-ups, ainsi que sur l'intégration de ressources telles que les talents, les industries, les capitaux et un environnement des affaires en amélioration, ont souligné des analystes.
Selon le rapport de l'OMPI, ce pôle du sud de la Chine a dépassé Tokyo-Yokohama pour s'emparer de la première place, alors qu’il occupait la deuxième place l'an dernier.
Les pôles chinois sont arrivés en tête du classement des publications scientifiques : Beijing est en tête avec 4% du total mondial, suivie de Shanghai-Suzhou avec 2,5%, puis du pôle Shenzhen-Hong Kong-Guangzhou avec 2,4%, selon l'OMPI.
Les 100 premiers pôles d'innovation mondiaux couvrent 33 économies. La Chine en compte le plus grand nombre, avec 24 pôles, suivie des États-Unis avec 22 et de l'Allemagne avec 7, indique le rapport.
Créé en 2017, le classement IMI identifie les concentrations locales d'activités d'innovation de classe mondiale à l'aide de trois indicateurs clés : les dépôts de brevets internationaux via le Traité de coopération en matière de brevets de l'OMPI, les publications scientifiques et, nouveauté cette année, le nombre d'opérations de capital-risque. Ce classement offre ainsi un aperçu des tendances mondiales en matière d'innovation.
L'activité d'investissement en capital-risque permet de comprendre comment les connaissances scientifiques et technologiques se traduisent par la création de start-ups et, in fine, par la commercialisation de nouveaux biens et services, explique le rapport.
« Les pôles d'innovation constituent l'épine dorsale d'écosystèmes nationaux d'innovation solides, contribuant à ancrer et à consolider le chemin allant de l'idée jusqu’au marché. L'inclusion de l'activité de capital-risque dans la méthodologie du IMI de cette année redéfinit notre compréhension de la force de l'innovation, et ces nouveaux résultats mettent en évidence les pôles qui transforment la recherche scientifique en résultats économiques », a déclaré dans le rapport Daren Tang, directeur général de l'OMPI.
« Les pôles scientifiques et technologiques concentrent les activités d'innovation, les talents et les investissements en R&D des régions, servant de références essentielles pour les capacités technologiques », a noté Pan Helin, membre du Comité d'experts pour l'économie de l'information et de la communication du ministère chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information.
Ces dernières années, la Chine a dominé le classement mondial en termes de nombre de pôles d'innovation, confirmant ainsi son avance technologique et propulsant des pôles comme Shenzhen-Hong Kong-Guangzhou au premier rang mondial, a souligné M. Pan.
En cette période de transition économique, les secteurs axés sur l'innovation, tels que les robots humanoïdes, les puces, l'intelligence artificielle (IA) et les produits pharmaceutiques, sont en plein essor en Chine. Un cercle vertueux s'est formé entre les transactions de capital-risque et la prospérité du secteur technologique, caractérisé par « le soutien financier, l'intégration des ressources, la réduction des risques, l'expansion du marché et l'appréciation du capital », a déclaré lundi au Global Times Yang Delong, économiste en chef du First Seafront Fund, basé à Shenzhen.
« Les capital-risqueurs financent les entreprises technologiques, intègrent les ressources et réduisent les risques, stimulant ainsi le développement rapide du secteur technologique. En retour, la prospérité du secteur technologique offre des rendements substantiels aux investisseurs en capital-risque, attirant davantage de capitaux et favorisant l'innovation et la modernisation du secteur. Cette interaction dynamique constitue un moteur essentiel du développement axé sur l'innovation dans le contexte de la transformation économique de la Chine », a indiqué M. Yang.