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La politique chinoise d’exemption de visa entre en vigueur pour 6 nouveaux pays européens, montrant « la confiance et l’ouverture » du pays

(Photo/Xinhua)

La Chine ouvre de plus en plus ses portes aux visiteurs étrangers, alors que le pays a étendu sa politique d'exemption de visa à six nouveaux pays, dont la Suisse et l'Irlande, et ce depuis jeudi 14 mars. Cette décision a été décrite comme visant à stimuler le tourisme récepteur et les échanges entre les peuples.

Cette dernière décision intervient alors que la Chine a déjà renoncé aux exigences de visa pour les citoyens d'un plus grand nombre de pays et a également pris des mesures pour résoudre d'autres problèmes pour les visiteurs étrangers, dont notamment les obstacles au paiement, soulignant l'engagement du pays en faveur de l'ouverture, ont déclaré des experts.

« Survenant à un moment où de nombreux grands pays tels que les États-Unis resserrent leur politique de visa pour les citoyens chinois, la série de mesures d'ouverture de la Chine met en évidence la confiance et l'ouverture du pays, ce qui est propice à une économie mondiale ouverte, en contraste frappant avec une vague isolationniste et protectionniste croissante dans certains pays », ont-ils avancé.

Du 14 mars au 30 novembre 2024, les citoyens de six pays européens – la Suisse, l'Irlande, la Hongrie, l'Autriche, la Belgique et le Luxembourg – pourront visiter la Chine pour des raisons d’affaires, de tourisme, de transit et autres pour une durée maximale de 15 jours sans avoir à demander de visa.

Les politiques d'exemption de visa pour ces six pays avaient déjà été annoncées plus tôt, et les compagnies aériennes, les agences de voyages et les visiteurs s’étaient déjà préparés à leur mise en œuvre, avec une augmentation du nombre de vols entre la Chine et ces pays et une augmentation des demandes et des réservations.

Jeudi, le premier vol direct entre la province chinoise du Guangdong (sud) et les six pays européens après l'entrée en vigueur officielle de la politique d'exemption de visa est arrivé à Shenzhen. Le vol était parti de Bruxelles, en Belgique, et était opéré par Hainan Airlines, transportant plus de 20 ressortissants belges.

Anticipant un nombre croissant de passagers, Hainan Airlines a déclaré jeudi qu'elle exploitait actuellement deux vols directs vers Bruxelles, celui entre Beijing et Bruxelles étant assuré quotidiennement et celui entre Shenzhen et Bruxelles étant assuré trois fois par semaine.

Parallèlement, les recherches de vols depuis l’Europe vers la Chine ont également augmenté. Jeudi après-midi, les recherches de vols de Zurich vers la Chine avaient augmenté de 60% par rapport à la semaine dernière, a indiqué jeudi la plateforme de voyage en ligne chinoise Qunar.

Après l'entrée en vigueur de la politique d'exemption de visa jeudi, certaines liaisons entre la Chine et ces pays européens ont montré une tendance à la hausse et le nombre de vols entre la Chine et l'Europe a légèrement augmenté, selon le fournisseur d'informations aéronautiques VariFlight.

« Cela pourrait indiquer que la politique d'exemption de visa favorisera le tourisme et les échanges commerciaux entre les deux parties et renforcera davantage les liens entre la Chine et l'Europe », a déclaré jeudi VariFlight.

En décembre 2023, la Chine avait également supprimé l’obligation de visa pour les citoyens de six pays, dont cinq pays européens comme la France et l’Allemagne.

La Chine a également signé récemment des accords d'exemption mutuelle de visa avec Singapour, la Malaisie et la Thaïlande. De telles mesures ont déjà augmenté le nombre de voyageurs entrants, qui a atteint 3,23 millions pendant les vacances de la fête du Printemps, et le nombre de visiteurs en provenance de ces pays exemptés de visa a doublé par rapport à 2019, selon le ministère chinois des Affaires étrangères.

En plus des exemptions de visa, la Chine a également mis en place une série d'autres mesures pour faciliter les visites des ressortissants étrangers, notamment en rationalisant les demandes de visa et en améliorant les services de paiement dans le pays. En raison de problèmes liés à l'acceptation des cartes bancaires étrangères et aux procédures d'authentification de l'identité, de nombreux visiteurs étrangers ont rencontré des difficultés lors de l'utilisation des services de paiement mobile chinois, qui sont le moyen de paiement le plus couramment utilisé en Chine. Les autorités chinoises ont donc pris diverses mesures pour résoudre ces problèmes.

La semaine dernière, le Conseil des affaires d'État – le cabinet chinois – a publié un avis demandant aux banques et aux entités de paiement et de compensation de renforcer leur coopération afin d'améliorer et d'étendre continuellement les services de paiement mobile pour les visiteurs étrangers. Jeudi, la Banque populaire de Chine (BPC, banque centrale) a publié un guide sur les services de paiement en Chine, affirmant que les visiteurs étrangers disposaient désormais d'un certain nombre d'options de paiement, y compris le paiement mobile.

Ouverture, confiance

« Les mesures visant à stimuler les voyages entrants et les échanges entre les peuples ne sont qu'une partie de la politique d'ouverture continue et globale de la Chine, reflétant l'ouverture et la confiance du pays, et ce alors même que de nombreux pays se replient sur eux-mêmes », ont affirmé des experts.

« Ces politiques d'exemption de visa sont en réalité une manifestation de l'attitude de la Chine selon laquelle nous encourageons les échanges entre les peuples, soutenons la mondialisation économique et luttons contre le protectionnisme commercial », selon Bian Yongzu, chercheur à l'Institut d'études financières Chongyang de l'Université Renmin de Chine.

« Alors que certains pays tentent de perturber les échanges économiques et entre les peuples sous le prétexte de la sécurité nationale, provoquant une grande incertitude pour l'économie mondiale, nous faisons face à cette période d'incertitude avec un état d'esprit caractérisé par plus d'ouverture et de confiance », a affirmé M. Bian.

Selon lui, « les États-Unis, en particulier, ont été témoins d’une montée de la xénophobie et du protectionnisme et ont pris une litanie de mesures qui perturbent la coopération économique mondiale. Pire encore, Washington cherche à instaurer un découplage entre la Chine et les États-Unis en réprimant les entreprises chinoises, en restreignant les activités normales de commerce, et en imposant même des exigences strictes en matière de visa et en traitant injustement les étudiants chinois aux points d’entrée ».

« En effet, il existe certaines tendances protectionnistes en Europe et aux États-Unis », a déclaré M. Bian, qui a avancé que certains de ces pays étaient confrontés à de profondes difficultés internes auxquelles ils n'avaient pas de solutions viables, « et ils ont donc recours à la répression contre les pays en développement. Le protectionnisme commercial n'est qu'un expédient politique intenable. »

En revanche, la Chine, même si elle est confrontée à un environnement extérieur de plus en plus complexe, a ouvert son économie et plaidé en faveur d’une économie mondiale ouverte. Le rapport d'activité du gouvernement, adopté lors des deux sessions récemment conclues, indique que la Chine approfondira davantage la réforme et l'ouverture à tous les niveaux. À titre d'exemple, toutes les restrictions d'accès au marché sur les investissements étrangers dans le secteur manufacturier seront abolies, et les restrictions d'accès au marché dans les secteurs de services, tels que les télécommunications et la santé, seront réduites, selon le rapport.

L'ouverture continue de la Chine, en particulier son ouverture institutionnelle, facilitera non seulement l'entrée en Chine des entreprises et des investissements étrangers, mais renforcera également leur confiance et leur sentiment de certitude quant au développement économique de la Chine, ont indiqué des experts.

« En outre, cela aidera également les gouvernements étrangers à mieux comprendre le développement économique de la Chine et à devenir plus disposés à coopérer avec la Chine, ce qui contribuera à partager l'environnement extérieur de la Chine », a déclaré M. Bian.