La police locale a annoncé mardi que les cyberattaques visant une entreprise technologique de Guangzhou avaient été perpétrées par un groupe de pirates informatiques soutenu par les autorités du Parti démocrate progressiste (PDP) de Taiwan.
La police de Guangzhou, capitale de la province du Guangdong, a précisé dans un rapport que ces conclusions s'appuyaient sur l'analyse technique et la traçabilité des logiciels malveillants extraits et des journaux système liés à l'attaque.
Selon la police, le groupe de hackers taiwanais a intensifié ces dernières années ses activités de cyberespionnage à grande échelle contre plus de 1.000 systèmes de réseaux critiques dans une dizaine de régions de niveau provincial de la partie continentale, ciblant l'industrie militaire, le gouvernement, et les secteurs de l'énergie, de l'hydroélectricité et des transports.
Ces hackers ont collecté des données de bases et des renseignements techniques sur ces systèmes avant de lancer plusieurs cyberattaques.
Le groupe de pirates informatiques a considérablement accru l'ampleur et la fréquence de ses attaques contre la partie continentale depuis l'année dernière, révélant une intention claire de perturbation et de sabotage, avec des motivations particulièrement malveillantes, a précisé la police.
Les experts techniques ont noté que ce groupe disposait de capacités techniques limitées, mais adoptait une approche de ciblage massif. Ses tentatives ont été détectées à plusieurs reprises par les systèmes de défense des réseaux de la partie continentale.
Les cybercriminels utilisent fréquemment des VPN, des serveurs d'informatique en nuage étrangers et des botnets pour mener leurs attaques via de nombreuses adresses IP basées à l'étranger, notamment aux Etats-Unis, en France, en République de Corée et au Japon, dans le but de masquer leur véritable origine.
"Cependant, il est parfaitement possible de retracer l'intégralité du processus de ces cyberattaques lancées par le groupe de hackers et de révéler leurs réelles intentions", a affirmé la police.